Manuel d’assurance qualité

Résumé

Autrefois considéré comme le premier document qu’un auditeur ISO examinait, le manuel d’assurance qualité a perdu ce statut. Depuis la révision de la norme ISO 9001 en 2015, le manuel d’assurance qualité n’est plus un document obligatoire pour obtenir sa certification ISO 9001. Celui-ci est toutefois requis pour d’autres normes ISO. Plusieurs consultants recommandent aux organisations de maintenir leur manuel d’assurance qualité. Parmi les avantages énoncés, le manuel d’assurance qualité permet de :

  • Décrire le système de gestion de la qualité de l’organisation;
  • Décrire les procédures de l’organisation pour atteindre ses objectifs de qualité;
  • Communiquer l’engagement de la direction envers la qualité, aux employés et aux intervenants externes (clients et auditeurs);
  • Assurer la cohérence des procédures à travers l’organisation;
  • Encourager une culture du développement professionnel et de l’amélioration continue;
  • Servir de document de référence pour les nouveaux employés et pour la mise à jour des procédures;
  • Assurer la confiance du client en démontrant la maîtrise de son approche qualité.

Selon plusieurs consultants, le manuel d’assurance qualité ne devrait pas dépasser 20 pages. L’information dupliquée, l’information non nécessaire et les détails exhaustifs n’ont pas leur place dans un document dont l’utilité première consiste à communiquer de manière synthétique comment l’organisation intègre son système de gestion de la qualité à ses activités courantes. Ainsi, son but réel n’est pas de satisfaire un auditeur, mais bien de servir d’outil de référence en matière de qualité tant à l’interne qu’à l’externe.

Documents connexes

Accès rapide

Composantes
Normes de présentation
Erreurs fréquentes
Exemples
Sources

Composantes du manuel d’assurance qualité

Afin de situer le lecteur, un manuel d’assurance qualité commence souvent par la présentation de l’organisation.  Celle-ci peut comprendre :

  • une description sommaire de l’organisation,
  • les produits et les activités,
  • le marché ou les marchés dans lesquels évolue l’organisation,
  • le type de clients ou leur domaine d’exercice,
  • la mission de l’organisation : un énoncé clair et concis qui résume les fondements de l’organisation et pourquoi elle existe,
  • la vision de l’organisation : un énoncé qui mentionne la direction que veut prendre l’organisation au cours des prochaines années,
  • l’organigramme,
  • l’adresse ou les emplacements de ses succursales.

Cette section met en contexte le rôle du manuel d’assurance qualité et celui du système de gestion de la qualité. On y retrouve l’information suivante :

  • Rôle du manuel qualité : les énoncés qui répondent aux questions À quoi sert ce manuel qualité ? et À qui sert ce manuel qualité?
  • Domaine d’application du système de gestion de la qualité : le domaine d’application présente les limites et la mise en place du système de gestion de la qualité. Pour en déterminer les activités, on doit tenir compte des enjeux externes et internes, des exigences des parties intéressées et des produits et services fournis. La plupart des organisations incluent l’ensemble de leurs activités; les activités externalisées et la recherche et développement sont couramment exclues. Les exclusions sont identifiées et justifiées. Dans une démarche ISO 9001, le domaine d’application est écrit sur le certificat.

Cette section énonce les actions que prend la direction pour s’engager dans le développement et la mise en œuvre de son système de gestion de la qualité. Ces actions sont concrètes et, lorsque possible, quantifiées. Loin d’être exhaustive, cette liste ne reprend que les actions les plus représentatives du leadership de la direction.

La politique qualité est parfois présentée comme un seul énoncé qui résume la philosophie de l’organisation concernant la gestion de la qualité. Toutefois, derrière un tel énoncé doit se trouver une démarche visant à inscrire le système de gestion de la qualité dans la stratégie globale de l’organisation. La politique qualité inclura notamment des aspects relatifs à la satisfaction des clients, à l’amélioration continue et au développement des capacités internes. La politique qualité est toujours communiquée aux employées et employés et, le plus souvent, aux intervenantes et intervenants externes également.

Les objectifs qualité doivent permettre d’évaluer l’efficacité des processus de l’organisation. En ce sens, ils découlent directement de la politique qualité et doivent être pertinents et mesurables. Le système de gestion de la qualité est organisé afin d’atteindre ces objectifs. Normalement, ceux-ci sont révisés lors de la revue de direction.

Cette section présente les interactions entre les différents processus de l’organisation. La cartographie des processus constitue un outil couramment utilisé (Voir les exemples ci-dessous). Cet outil illustre les interactions entre les processus, mais il fournit rarement toute l’information nécessaire. L’utilisation d’une fiche pour chaque processus s’avère alors un complément pertinent. Ces fiches incluent les informations suivantes :

  • les données d’entrée (exigences du client, fournisseurs, réglementation, normes, etc.),
  • les principales activités,
  • les données de sortie (produits, services, satisfaction client, conformité réglementaire, etc.),
  • la finalité du processus, c’est-à-dire une phrase qui résume le but du processus,
  • les modalités de contrôle et de mesure de son efficacité,
  • la fonction responsable de la supervision du processus dans l’organisation.

Exemples

Description des processus et de leurs interactions d'un manuel d'assurance qualité en génieSource : http://aninf.ga/DCM/SMQ/domaineDapplication/

Cartographie des processus d'un manuel d'assurance qualité en génie
Source : https://www.qualitiso.com/consultator/templates/smq/qmc-doc-maq/

La structure documentaire habituellement utilisée possède quatre niveaux d’organisation :

  1. Le manuel d’assurance qualité décrit le système de gestion de la qualité, notamment les politiques, les objectifs et les moyens mis en place par l’organisation;
  2. Les procédures décomposent chaque processus considéré critique afin d’en garantir la qualité;
  3. Les instructions de travail décrivent de manière détaillée comment réaliser chaque tâche du processus;
  4. Les formulaires et les enregistrements sont remplis ponctuellement lors d’inspections et de vérifications et servent à démontrer la conformité au système de gestion de la qualité.

Afin de ne pas surcharger le manuel de gestion de la qualité, il est préférable d’inclure seulement une liste des procédures internes, et non pas d’insérer en annexe chaque procédure. Cette liste présente uniquement le numéro de la procédure, son nom et, au besoin, l’emplacement de celle-ci.

Normes de présentation

Le manuel d’assurance qualité n’a pas à respecter de normes de présentation établie. Il prend généralement la forme d’un document écrit officiel, mais peut tout aussi bien être élaboré sur un support numérique ou un site Internet.

Erreurs fréquentes

La principale erreur consiste à élaborer un document trop long, devenant ainsi très lourd pour le lecteur et inutilement exhaustif. Le manuel d’assurance qualité devrait avant tout représenter un outil de communication qui synthétise la gestion de la qualité dans l’organisation. Plusieurs consultants recommandent que ce manuel ne dépasse pas 20 pages.

Exemples de manuel d’assurance qualité

Exemple – Groupe Meloche
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Exemple – INSPQ
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Exemple – Laboratoire MAT
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Repéré au https://bit.ly/3iNgYBU 

Sources